Le jeûne, une nouvelle thérapie ?
par Thierry de Lestrade
Santé, société
18 avril 2024
Temps de lecture : 11 min
L’auteur explore le jeûne comme une méthode thérapeutique efficace pour traiter diverses maladies, remettant en question les dogmes de la médecine occidentale. Il encourage aussi une réflexion sur la pertinence du jeûne dans une société obsédée par la surconsommation. Car le jeûne est autant un nettoyage corporel qu’un voyage initiatique.
« Commencer un jeûne, c’est entrer dans un nouveau pays, inconnu pour la plupart d’entre nous : le pays du manque. »
Thierry de Lestrade
Les 3 messages clés du Jeûne, une nouvelle thérapie ?
1. La marginalisation du jeûne par la médecine occidentale
Le livre illustre comment l’émergence de la médecine scientifique, la croissance d’un secteur pharmaceutique puissant, et l’entrée des grands groupes capitalistes ont formé une alliance influente. Cette alliance a non seulement façonné le paysage médical moderne mais a aussi contribué à l’éclipse de méthodes alternatives comme le jeûne thérapeutique, délaissé au profit de traitements plus rémunérateurs pour l’industrie pharmaceutique.
2. L’approche non-interventionniste du jeûne contraire aux pratiques médicales
Le jeûne thérapeutique remet en question les paradigmes de la médecine moderne principalement parce qu’il défie l’idée répandue selon laquelle la force et la santé proviennent de l’alimentation continue et de l’utilisation de médicaments pour traiter les maladies. Selon Valter Longo, il est difficile pour beaucoup, notamment au sein de la communauté médicale, d’imaginer que la suppression de la nourriture puisse rendre une personne plus forte, reflétant ainsi le scepticisme profond à l’égard du jeûne.
Cette approche est encore plus contraire à l’intuition pour les médecins, comme l’indique Valentin Nikolaev, pour qui jeûner revient à « mettre sa tête à l’envers ». Cette perspective souligne le conflit entre le jeûne comme modalité thérapeutique et les approches traditionnelles de la médecine qui reposent sur des interventions pharmacologiques et alimentaires régulières.
3. L’impact bénéfique du jeûne sur les cellules cancéreuses
À travers diverses études et recherches, l’ouvrage met en lumière l’impact bénéfique du jeûne sur les cellules cancéreuses. Des études comme celles de Changhan LEE et al.(1), montrent que les cycles de jeûne peuvent retarder la croissance des tumeurs et rendre une variété de types de cellules cancéreuses plus sensibles à la chimiothérapie. Même dans le cas du mélanome, le jeûne s’est révélé aussi efficace que la chimiothérapie pour empêcher la diffusion du cancer à d’autres organes lors du premier cycle, bien que sa résistance augmente lors du deuxième cycle. En parallèle, des recherches telles que celles de Fernando SAFDIE et al.(2), indiquent que, dans certains cancers, des cycles de deux à quatre jours de jeûne sont aussi efficaces que la chimiothérapie dans le ralentissement de la progression tumorale.
Ces conclusions sont soutenues par des recommandations et des travaux de recherches cités dans le document, montrant que non seulement le jeûne peut être une méthode thérapeutique efficace contre le cancer, mais qu’il offre également une perspective critique sur la manière dont le soin est administré et valorisé dans nos sociétés.
(1) Changhan LEE et al., « Fasting cycles retard growth of tumors and sensitize a range of cancer
cell types to chemotherapy », Science Translational Medicine, vol. 4, nº 124, mars 2012, p. 124-127.
(2) Fernando SAFDIE et al., « Fasting enhances the response of glioma to chemo- and radiotherapy », PLoS ONE, vol. 7, nº 9, 2012.
Qu’apprend-on dans Le jeûne, une nouvelle thérapie ?
Table des matières
1 – Les temps de la « médecine héroïque » : l’Amérique de la fin du XIXe siècle
2 – Comment l’American Medical Association a éradiqué la « médecine populaire »
3 – États-Unis, années 1910 : la mise au ban du jeûne thérapeutique par l’establishment médical
4 – URSS, années 1950 : les découvertes du docteur Nikolaev
5 – URSS, années 1970 : la reconnaissance du jeûne thérapeutique
6 – Obèses et manchots : des jeûnes exceptionnels
7 – 2010 : jeûner sur les rives du lac Baïkal
8 – 2013 : expériences personnelles en Allemagne
9 – Jeûner contre le cancer : les découvertes de Valter Longo
10 – Témoignages et perspectives : nouveaux espoirs face au cancer ?
1 – Les temps de la « médecine héroïque » : l’Amérique de la fin du XIXe siècle
La fin du XIXe siècle aux États-Unis a marqué une époque de bouleversements dans le domaine médical, communément appelée la période de la « médecine héroïque ». Deux événements notables ont illustré ce tournant. Premièrement, le docteur Edward Hooker Dewey a initié l’idée que le jeûne pouvait être bénéfique pour les patients, après avoir observé une amélioration chez son fils atteint de diphtérie suite à un jeûne. Cela remettait en question les croyances médicales de l’époque qui favorisaient des interventions plus agressives.
Parallèlement, la médecine était dominée par les idées de Benjamin Rush, un médecin influent et signataire de la Déclaration d’indépendance, qui percevait la maladie comme une guerre contre le corps, nécessitant des interventions énergiques telles que la saignée et l’usage massif de calomel (chlorure mercureux). Malgré son efficacité contestable et les risques d’empoisonnement au mercure, le calomel est resté populaire tout au long du siècle.
Ces deux philosophies opposées — l’interventionnisme agressif de Rush et l’approche plus douce et naturelle de Dewey — ont souligné une période de transition dans la médecine américaine, qui oscillait entre des traitements extrêmement invasifs et d’autres basés sur des principes plus modérés et empiriques, reflétant une lutte plus large entre empirisme et rationalisme dans le domaine médical.
2 – Comment l’American Medical Association a éradiqué la « médecine populaire »
L’American Medical Association (AMA) a joué un rôle crucial dans l’éradication de la médecine populaire aux États-Unis, en particulier au tournant du XXe siècle. Fondée en 1847, l’AMA visait initialement à améliorer la formation médicale et à établir un monopole professionnel en marginalisant les approches médicales non orthodoxes, notamment l’homéopathie, l’ostéopathie, la chiropractie, et le jeûne thérapeutique.
L’association a mené une intense guerre contre ce qu’elle considérait comme des pratiques charlatanes, en limitant la publication des travaux homéopathes dans les revues médicales, en interdisant la collaboration avec les praticiens de cette branche, et en excluant les non-conformistes des sociétés médicales.
Disposant d’un faible pouvoir réglementaire, l’AMA a initialement échoué dans ses efforts de réforme. L’arrivée de figures telles que « Doc Simmons » et le soutien de puissants alliés comme John D. Rockefeller ont marqué un tournant. Avec leur influence, l’AMA a commencé à marginaliser efficacement la pratique de la médecine populaire et des médecines alternatives comme l’homéopathie, ouvrant la voie au modèle biomédical et scientifique qui prévaut aujourd’hui dans la pratique médicale aux États-Unis.
3 – États-Unis, années 1910 : la mise au ban du jeûne thérapeutique par l’establishment médical
Au début du XXe siècle, aux États-Unis, l’intérêt pour le jeûne thérapeutique connaît un net ralentissement, malgré des avancées antérieures prometteuses. L’impact du rapport Flexner en 1910, qui réforme en profondeur le paysage médical américain, ne favorise pas les recherches sur le jeûne, considéré comme non lucratif et potentiellement dangereux par la profession médicale.
Les travaux de pionniers tels qu’Henry Tanner, qui avait jeûné pendant quarante jours dans les années 1880 pour démontrer les potentiels bienfaits de cette pratique, sont relégués au rang d’anomalies au lieu d’être envisagés comme une base pour de futures études cliniques.
Cette période est marquée par un scepticisme général et un manque d’investissement dans la recherche sur les mécanismes et les bénéfices du jeûne, malgré les témoignages et les expériences individuelles suggérant que des patients peuvent survivre et recouvrer la santé après de longues périodes de privation alimentaire.
La médecine de l’époque, fortement influencée par des intérêts financiers et industriels, notamment à travers des ententes comme celle entre l’American Medical Association et le secteur industriel, favorise une approche plus lucrative et industrialisée de la santé, marginalisant les approches moins conventionnelles telles que le jeûne thérapeutique.
4 – URSS, années 1950 : les découvertes du docteur Nikolaev
Dans les années 1950 en URSS, le Dr. Youri Nikolaev a marqué le siècle par sa conviction que le jeûne offre une capacité de régénération physique, mentale et spirituelle extraordinaire. Sa pratique du jeûne scientifique a été considérée comme une découverte majeure, faisant de lui une figure pionnière dans ce domaine. La méthode a gagné une reconnaissance officielle lorsque les autorités soviétiques ont permis à un journaliste occidental de rapporter les travaux de Nikolaev, acceptant ainsi de divulguer au monde leur approche de la santé par le jeûne.
Bien que la méthode de jeûne ait initialement bénéficié d’un certain appui, elle a été critiquée pour son manque de preuves scientifiques solides, et a suscité le scepticisme, en particulier suite à un échec marquant dans un cas spécifique. Nikolaev reconnaissait l’importance d’une validation scientifique de cette approche mais faisait face à des obstacles, comme en témoigne la fermeture du département de jeûne à Moscou en raison de changements politiques.
5 – URSS, années 1970 : la reconnaissance du jeûne thérapeutique
Dans les années 1970 en URSS, le jeûne thérapeutique gagne en reconnaissance, notamment grâce à l’Institut psychiatrique de Moscou où des recherches montrent son efficacité dans le traitement de désordres mentaux. Le docteur Youri Nikolaev, à la tête de ces recherches, a supervisé 7 000 cures de jeûne d’une durée moyenne de trente jours.
Un exemple frappant est celui du professeur Vladimir Leshkovtsev, spécialiste de l’énergie atomique, qui s’est libéré d’une polyarthrite rhumatoïde après quarante-cinq jours de jeûne. Ces travaux, loin d’être perçus comme un canular, sont pris au sérieux à l’international malgré le scepticisme initial, notamment relayés par le Los Angeles Times.
Les investigations de Nikolaev et son équipe mettent en lumière une somme de connaissances sur le jeûne, abordant sa neurophysiologie, sa biochimie, et ses effets sur le corps et la personnalité. Le jeûne thérapeutique s’affirme alors comme une approche sûre et efficace, non seulement pour certaines maladies mentales mais aussi comme une stratégie de survie pour les situations extrêmes, car les changements touchent l’ensemble du corps et la personnalité.
Kokosov et son équipe ont redécouvert l’approche holistique de la « sanogénèse » en médecine, qui active l’autorégulation de l’organisme pour soigner globalement plutôt que cibler une maladie spécifique. Cette méthode, basée sur le jeûne thérapeutique, réveille les capacités naturelles de guérison par le stress et le rééquilibrage du corps. Kokosov souligne ce contraste avec la médecine moderne, où ce mécanisme d’autoguérison est souvent négligé, offrant une vision révolutionnaire du traitement et de la récupération de la santé.
6 – Obèses et manchots : des jeûnes exceptionnels
En 1965, Angus Barbieri, un jeune homme de 27 ans pesant 207 kg, sollicite l’aide de médecins à l’hôpital universitaire de Dundee, Écosse, pour perdre du poids. Inspirée par sa détermination à atteindre un « poids idéal » sans fixer de délai, l’équipe médicale entame un programme de jeûne qui s’avérera historique.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où, à partir de la fin des années 1950, le jeûne connaît un regain d’intérêt en Occident, motivé entre autres par l’augmentation du nombre de personnes obèses. Au début du XXIe siècle, le nombre de personnes présentant un surpoids ou obèses dépasse celui des sous-nourris pour la première fois dans l’histoire.
L’auteur rappelle que le jeûne est un mécanisme hérité de l’évolution du vivant et cite le cas du manchot empereur, dont la capacité à jeûner est qualifiée d’exceptionnelle : après la ponte de l’œuf unique, la femelle part en mer pour se nourrir, laissant le mâle couver seul l’œuf pendant environ deux mois en plein hiver antarctique, après avoir déjà jeûné elle-même pendant quarante à cinquante jours.
La prévalence de l’obésité est soulignée par des statistiques alarmantes dans l’OCDE, avec des pays comme les États-Unis où un tiers de la population est obèse, et des augmentations perceptibles chez les jeunes dans des pays comme la France. Face à cette urgence sanitaire, le jeûne est exploré comme une méthode de traitement.
Le jeûne n’est pas un simple « reset » : sans qu’on y prenne garde, il remue comme un tambour de machine à laver.
Les trois phases du jeûne comprennent l’entrée dans le jeûne, le jeûne prolongé, et sa sortie, chacune caractérisée par un mode d’adaptation énergétique spécifique de l’organisme. Au début, l’organisme épuise sa réserve de glucose (glycogène) en vingt-quatre heures et commence à produire du glucose à partir des protéines des muscles, un processus appelé néoglucogenèse.
Cependant, ce mécanisme ne peut se prolonger sans compromettre les protéines essentielles du corps. Par conséquent, entre le cinquième et le septième jour, commence la phase de jeûne prolongé durant laquelle l’organisme, pour préserver ses protéines, dégrade les lipides pour produire des corps cétoniques. Ces molécules servent de substitut au glucose, notamment pour le cerveau, qui peut les utiliser comme source d’énergie en traversant la barrière hémato-encéphalique. Cette adaptation permet de soutenir les fonctions vitales tout en économisant les protéines du corps.
La recherche sur les corps cétoniques pendant la phase de jeûne prolongé a mis en lumière leur rôle surprenant et bénéfique pour le métabolisme, notamment pour le cerveau. Initialement, les scientifiques croyaient que le cerveau ne pouvait s’adapter aux corps cétoniques qu’après plusieurs semaines de privation alimentaire. Cependant, des études récentes à partir des années 2000 ont révélé qu’à partir du quatrième jour de jeûne, un tiers de l’énergie nécessaire au cerveau peut provenir des corps cétoniques, et cette part augmente aux deux tiers une semaine plus tard. Cette découverte explique comment le cerveau peut rester intact même en période de famine sévère, grâce à la dégradation des lipides en corps cétoniques qui servent de carburant, économisant ainsi les protéines.
Le processus commence entre le cinquième et le septième jour de jeûne, lors que l’organisme transforme les lipides en glucose dans le foie, générant les corps cétoniques comme substitut énergétique. Le cerveau accède alors à cette source d’énergie à travers une barrière qui filtre les substances nocives tout en laissant passer ces molécules. Les travaux de chercheurs tels que Richard Veech et George Cahill ont mis en évidence les propriétés quasi « magiques » des corps cétoniques, notamment leur capacité à imiter l’insuline, à améliorer le métabolisme, à renforcer la résistance cellulaire au stress, et à réduire la production de radicaux libres. Ces découvertes soulignent les avantages potentiels des corps cétoniques non seulement pour le jeûne mais aussi pour des applications thérapeutiques plus larges.
7 – 2010 : jeûner sur les rives du lac Baïkal
En 2010, un groupe composé majoritairement de médecins spécialisés dans le jeûne provenant de toute la Russie, s’est rassemblé au lac Baïkal pour participer à des conférences sur le jeûne thérapeutique.
Ces rencontres, organisées tous les deux ans depuis 2001 réunissent des experts issus principalement de grands centres urbains russes, tous formés par Youri Nikolaev. Parmi eux, Sergueï Muraviev, un cardiologue athlète de Tioumen, s’est distingué non seulement par un plongeon audacieux dans les eaux froides du Baïkal malgré une température de 7°C mais aussi par son approche du jeûne comme méthode de concentration et moyen de préparation pour ses nombreux marathons.
Il pratique le jeûne dans sa thérapie médicale, surtout pour traiter l’hypertension, et a constaté des bénéfices significatifs chez ses patients. Malgré l’efficacité observée, il déplore le raccourcissement de la durée des cures lié à la fin de la gratuité des soins dans le domaine.
Le jeûne ne peut pas être breveté, car il ne rapporte pas. Aucun lobby ne vient donc en financer les études.
8 – 2013 : expériences personnelles en Allemagne
En 2013, l’auteur partage son expérience personnelle concernant le jeûne et son séjour dans une clinique spécialisée, la clinique Buchinger à Überlingen en Allemagne. Motivé par ses recherches et les témoignages recueillis, l’auteur a décidé d’expérimenter le jeûne personnellement, s’abstenant de manger trente heures par semaine pendant trois mois.
Cette expérience lui a permis de découvrir qu’il pouvait maintenir son énergie et gagner du temps sans manger à heures fixes, lui apportant un précieux sentiment de liberté. Comme le dit l’auteur : « Commencer un jeûne, c’est entrer dans un nouveau pays, inconnu pour la plupart d’entre nous : le pays du manque.»
La perte de poids, après avoir été d’environ 2 kg dans les trois premiers jours, se stabilise autour de 400/500 g par jour : on « mange » son propre corps, on se nourrit de ses réserves. Pendant cette autophagie, se produit un nettoyage interne que les spécialistes du jeûne appellent « autolyse ». C’est l’occasion de ce que Françoise Wilhelmi de Toledo appelle un « recyclage des protéines ». Selon elle, ce sont en priorité les protéines âgées ou dénaturées qui sont sélectionnées pour être éliminées ou transformées. L’idée est essentielle : « L’utilisation modérée des protéines par l’organisme en état de jeûne peut donc être thérapeutique. »
9 – Jeûner contre le cancer : les découvertes de Valter Longo
Cette partie se concentre sur les découvertes et contributions de Valter Longo dans le domaine de la recherche sur le cancer, en particulier en lien avec le jeûne comme potentiel traitement ou complément au traitement conventionnel. Valter Longo, initialement passionné de musique, s’est orienté vers la biologie et a finalement concentré ses recherches sur la compréhension des mécanismes du vieillissement et le combat contre des maladies telles que le cancer et Alzheimer. Les découvertes notables mentionnées incluent :
- Effets du Jeûne sur le Cancer : Les travaux de Longo démontrent que des cycles de jeûne peuvent ralentir la croissance des tumeurs et augmenter la sensibilité de divers types de cellules cancéreuses à la chimiothérapie, comme illustré dans plusieurs études citées (Changhan LEE et al., Science Translational Medicine, mars 2012; Fernando SAFDIE et al., PLoS ONE, 2012). Plus particulièrement, le jeûne s’est montré aussi efficace que la chimiothérapie pour empêcher la diffusion du cancer à d’autres organes durant le premier cycle de traitement du mélanome, bien que les cellules cancéreuses résistent mieux au jeûne au deuxième cycle.
- Recommandations Nutritionnelles et Communication avec les Patients : Valter Longo reçoit régulièrement des courriels de patients atteints de cancer cherchant des conseils, ce qui met en lumière l’impact de ses recherches sur les individus luttant contre la maladie. Des recommandations professionnelles sur la nutrition pour les patients adultes atteints de cancer ont également été publiées par la Société francophone de nutrition clinique et métabolisme, suggérant l’intégration des découvertes de Longo dans les pratiques cliniques.
- Études sur le Jeûne et la Longévité : Les recherches sur le jeûne ne se limitent pas au cancer. D’autres études citées explorent le lien entre le jeûne, la restriction calorique, et une extension de la durée de vie chez les rats et humains, ainsi que les effets bénéfiques du jeûne sur le cerveau.
- Collaborations et Conférences : Longo a également partagé ses découvertes lors de diverses conférences et collaborations internationales, soulignant l’importance de ses travaux au niveau mondial.
10 – Témoignages et perspectives : nouveaux espoirs face au cancer ?
Des témoignages et perspectives autour du jeûne le présentent comme une nouvelle approche face au cancer, offrant de nouveaux espoirs aux personnes atteintes. Le livre explique comment, après quarante-huit heures de jeûne, l’expression génique des cellules se modifie, ce qui conduit à une vulnérabilité accrue des cellules cancéreuses ainsi qu’à des changements importants liés aux facteurs de croissance.
J’aime bien 👍
-
- La longue histoire du jeûne dans diverses cultures comme méthode de purification et de soin.
- L’alliance entre le secteur pharmaceutique puissant et la médecine scientifique qui a contribué à décrédibiliser puis à marginaliser le jeûne.
- À travers des anecdotes, des interviews, et des synthèses d’études cliniques, le livre présente des cas réels et des recherches théoriques qui soutiennent l’efficacité du jeûne dans le traitement de diverses maladies.
J’aime moins 👎
- L’étude historique du jeûne, siècle après siècle, et de ses rapports avec la médecine peut sembler rébarbative.
À propos de Thierry de Lestrade
Thierry de Lestrade, réalisateur de documentaires, est l’auteur d’une vingtaine de films dont avec Sylvie Gilman Le jeûne, une nouvelle thérapie ? (Arte, 2012, 2013). Plusieurs fois primé, il a reçu le prix Albert Londres pour La Justice des hommes (2002) et le Prix Europa en 2008 pour Mâles en péril (2008).
Résumé de l’éditeur du Jeûne, une nouvelle thérapie ?
Et si le jeûne était une méthode simple et efficace pour traiter de nombreuses maladies ? Question provocante, scandaleuse même, pour certains tenants du dogme médical. Pourtant, depuis le docteur Henry Tanner qui jeûna quarante jours en 1880 à New York sous la surveillance de ses confrères, jusqu’au biologiste américain Valter Longo qui fait jeûner aujourd’hui des souris atteintes de cancer avec des résultats stupéfiants, les études scientifiques sur le jeûne ne manquent pas.
C’est cette histoire que Thierry de Lestrade restitue dans ce livre remarquablement documenté, fruit d’une longue enquête. Jeûner est-il dangereux ? Quels sont les mécanismes du jeûne ? Peut-on en mesurer les effets ? Quel est l’action du jeûne sur les cellules cancéreuses ? À toutes ces questions, et à bien d’autres, les chercheurs ont donné des réponses, souvent surprenantes. Alors que dans les pays occidentaux, la médecine moderne ne parvient pas à enrayer la baisse de l’espérance de vie en bonne santé, la pratique du jeûne, si ancienne, apparaît comme une thérapie nouvelle.
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Barbara Reibel
Coach Happiness, Formatrice, Autrice et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et des blogs En 1 mot & Humour Me By Barbara
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