Le livre que vous allez faire lire à tous ceux que vous aimez
par Philippa Perry
Psycho
17 juillet 2024
Temps de lecture : 9 min
Ce livre « que vous allez faire lire » explique avec simplicité comment naviguer nos relations significatives, gérer les conflits, évoluer au fil des ans et trouver la paix intérieure. Tout un programme, dévoilé avec humour par la psychothérapeute anglaise Philippa Perry et émaillé de nombreuses anecdotes tirées de son expérience professionnelle.
« Comme nous sommes responsables de nous-mêmes et non d’autrui, si nous voulons faire changer les choses, il nous incombe de nous changer nous- mêmes. Les autres réagiront ou non à ce changement.
Ce n’est pas de notre ressort. »
Philippa Perry
Description de l’éditeur (Eyrolles, 2024)
Points clés en 1 mot
Après un premier best-seller traduit en français sous le titre « Vous auriez aimé que vos parents lisent ce livre ». la psychothérapeute londonienne Philippa Perry récidive avec ce nouveau guide pratique. En partant d’anecdotes issues de sa pratique, l’autrice nous livre sa vision et ses conseils pour nourrir ce qui nous relie aux autres et à nous-mêmes.
Plutôt que de répondre au « pourquoi ? » d’une situation, qui n’est généralement pas très utile, l’autrice répond plutôt au « comment ? ». L’ouvrage est donc structuré en quatre parties commençant par « Comment » : tisser des liens solides et significatifs, gérer les conflits, explorer la nouveauté et découvrir la paix intérieure.
Philippa Perry nous encourage à réfléchir à nos systèmes de croyances, à la tolérance, à l’acceptation de nos limites. Elle nous invite à pardonner nos propres erreurs ainsi que celles des autres.
L’objectif est d’adopter de nouvelles habitudes de comportement et de communication pour améliorer notre bien-être relationnel et personnel.
Résumé
Introduction
Ce livre est la synthèse des nombreuses réponses aux questions posées à l’autrice au fil des ans, dans le cadre de son travail de thérapeute et de chroniqueuse-conseil.
Philippa Perry y aborde l’importance des relations humaines et l’idée que personne n’est intrinsèquement « mauvais » dans ses interactions sociales. L’autrice encourage à ne pas se juger trop sévèrement et à apprendre de ses erreurs pour évoluer. Elle insiste sur le fait que nous sommes des êtres vulnérables, dépendants les uns des autres pour notre développement et notre bien-être.
L’objectif de son livre est d’aider les lectrices et les lecteurs à entretenir des relations significatives et à se connecter avec les autres, tout en trouvant du plaisir et du sens dans la vie.
1/4 – Comment nous aimons
Tisser des liens solides et significatifs avec les autres et soi-même
POURQUOI NOUS SOMMES AVIDES DE CONNEXIONS
Se sentir connecté(e) est un besoin fondamental de l’être humain, indispensable à notre équilibre psychologique. Nos connexions, qu’elles soient avec des personnes, des idées, des objets ou notre environnement, jouent un rôle crucial dans notre identité et notre santé mentale. Cependant, une hyperconnexion peut mener à un manque de sens et de profondeur dans nos interactions.
COMMENT NOUS NOUONS DES LIENS
Notre manière de créer des relations dans le présent est influencée par nos expériences passées. Nous recherchons souvent des partenaires qui évoquent les mêmes sentiments familiers que ceux ressentis avec les personnes qui nous ont élevées dans notre enfance, même si cela peut parfois nous conduire à confondre véritable alchimie et habitudes familières.
Nous confondons souvent familiarité et vérité.
Ce n’est pas parce que nous sommes habitués à penser ou à ressentir d’une certaine manière que c’est la bonne.
DEUX FAÇONS DIFFÉRENTES D’ÊTRE AMIS
Certain(e)s gardent des liens forts avec des ami(e)s du passé, tandis que d’autres préfèrent se concentrer sur leurs relations du moment. Il est normal que les conceptions de l’amitié varient, ce qui peut provoquer des incompréhensions et des blessures. Comprendre ces différences peut aider à éviter les malentendus et les sentiments de rejet.
LE MYTHE DE LA PERFECTION
La recherche de sa moitié, comme le décrit Aristophane dans son mythe, est une illusion. Pour réussir une relation amoureuse, il faut s’engager, prendre la responsabilité de ses propres sentiments, et passer du temps ensemble. L’amour est construit sur la découverte mutuelle plutôt que sur la perfection absolue.
LA PEUR DU TOUJOURS
L’autrice nous encourage à profiter du présent et à ne pas nous focaliser sur un avenir hypothétique avec un(e) partenaire. Il est important d’écouter ses proches, mais il est tout aussi important de s’amuser et de suivre son instinct. Mieux vaut être à l’écoute de ses émotions et de ce qui est réel pour soi, plutôt que de suivre aveuglément les conseils des autres. L’amour ne se résume pas aux apparences ou aux perspectives d’avenir, mais à la connexion et au bonheur que l’on ressent avec une personne.
L’OBSESSION EST DIFFÉRENTE DE L’AMOUR
De nombreuses personnes, souvent influencées par les représentations hollywoodiennes de l’amour passionnel, confondent l’obsession et l’amour véritable. Un amour mature et stable, basé sur une construction mutuelle et une bienveillance durable, est préférable à des émotions intenses mais éphémères. Le véritable amour se manifeste par des actions et un engagement constant plutôt que par une excitation passagère.
UNE RELATION VA AU-DELÀ DU SEXE
Les partenaires ne risquent pas de s’éloigner s’ils ont moins de rapports sexuels.
Ce qui importe, c’est d’honorer les demandes d’attention, sexuelles ou non.
LE POUVOIR DE RENONCER OU DE S’ABANDONNER
Plutôt que de contrôler et de juger la perception des autres à notre égard, l’autrice nous invite à faire preuve de vulnérabilité et à nous ouvrir authentiquement aux autres, au risque d’être affecté(e) et transformé(e) par leurs paroles, S’abandonner implique confiance, perte de l’ego, et acceptation des incertitudes relationnelles pour favoriser la croissance personnelle et collective.
Même si vous avez perdu contact depuis longtemps avec la personne qui vous a nui, lorsque votre psychisme s’habitue à avoir un ennemi, il en cherchera un autre.
C’est un obstacle à surmonter si l’on veut construire des liens solides avec autrui.
MAINTENIR UN FORT SENTIMENT D’IDENTITÉ
Il est indispensable de conserver ses propres centres d’intérêt et ambitions tout en étant en relation avec les autres. Une relation saine permet à chacun de s’épanouir individuellement. L’amour mutuel ne doit pas se transformer en sacrifice unilatéral.
2/4 – Comment nous nous disputons
Gérer les conflits dans notre vie personnelle et professionnelle
Voir aussi l’article L’Arbre du Conflit sur Happiness Factory
DISPUTE N°1 : PENSER, RESSENTIR, AGIR
Chacun(e) a une manière dominante de gérer les situations : penser, ressentir ou agir. Cette divergence peut mener à des conflits si les parties impliquées ne reconnaissent pas et ne respectent pas ces différentes approches.
DISPUTE N° 2 : CE N’EST PAS MOI, C’EST TOI
Nous avons tendance à blâmer les autres pour nos problèmes relationnels, évitant ainsi d’affronter nos propres besoins et sentiments. Cela nous empêche de mener une véritable introspection et contribue aux conflits. Reconnaître notre responsabilité nous permet d’adopter une approche plus utile et bienveillante.
DISPUTE N° 3 : LES GENTILS CONTRE LES MÉCHANTS
Dans les disputes, il est courant de se percevoir comme la ou le gentil(le) et de voir l’autre comme la ou le méchant(e). Ce comportement empêche souvent la résolution des conflits et amène de la rancœur. Pour éviter cela, il est bon d’adopter une approche empathique et sans jugement.
DISPUTE N° 4 : LES FAITS CONTRE LES SENTIMENTS
Les conflits sont souvent basés sur les sentiments plutôt que sur les faits. La compréhension mutuelle des émotions facilite donc la résolution des différends. Utiliser uniquement la logique pour « gagner » un débat mène à une impasse. Il est crucial d’écouter et de reconnaître les sentiments des deux parties pour trouver des solutions viables.
DISPUTE N° 5 : LE TRIANGLE DRAMATIQUE DIT TRIANGLE DE KARPMAN
Le triangle dramatique de Karpman met en lumière les rôles inconscients que les partenaires peuvent adopter dans les disputes : victime, persécuteur et sauveur, chacun influençant et nourrissant le conflit :
- La victime: Se sent impuissante, injustement traitée et responsable des problèmes. Elle adopte une attitude passive et attend le sauvetage.
- Le persécuteur: Exprime de la colère, du ressentiment et de la frustration. Il critique, accuse et blâme l’autre, le rendant responsable de ses propres malheurs.
- Le sauveur: Se sent investi de la mission de secourir la victime. Il donne des conseils, propose des solutions et prend en charge les problèmes de l’autre, souvent au détriment de ses propres besoins.
Comprendre les dynamiques du triangle dramatique permet de s’engager vers une communication plus constructive et respectueuse dans les relations.
DISPUTE N°6 : L’ÉVITEMENT DES CONFLITS
Le compromis ne signifie pas toujours être d’accord avec l’autre, car cela peut engendrer du ressentiment. Éviter les conflits sans les aborder peut mener à une déconnexion dans une relation, rendant certains sujets tabous et appauvrissant les discussions. Cela peut créer des zones de solitude où chacun se sent invisible, risquant de faire mourir la relation à long terme. Il est important de permettre à chacun de ressentir pleinement ses émotions sans agir immédiatement en fonction d’elles.
DISPUTE N°7 : QUAND L’IMPULSION PREND LE DESSUS
Le manque de contrôle des impulsions peut nous pousser à des actions regrettables, comme le montre l’histoire d’un garçon de 9 ans qui a blessé un ami à l’école. Bien que son camarade lui ait pardonné et qu’il n’ait pas récidivé, l’enfant reste hanté par son geste, se sentant mal et anxieux. Le témoignage de la mère et du fils met en lumière l’importance de l’honnêteté et de l’ouverture d’esprit pour gérer de tels incidents.
TENDRE VERS L’AFFIRMATION DE SOI
Il est crucial de cultiver des relations saines avec les autres et soi-même, en exprimant authentiquement ses besoins et sentiments tout en respectant ceux des autres. La beauté subjective valorise la diversité et l’individualité, encourageant notamment les femmes à se libérer des normes stéréotypées et à célébrer leur apparence unique. Les défis du vieillissement consistent à rester socialement connecté(e) et à s’adapter aux changements technologiques.
METTRE FIN À UNE RELATION
Les ruptures ne concernent pas uniquement les relations romantiques, mais peuvent aussi s’appliquer à toute relation où le bonheur personnel est en jeu. Notre
propre bien-être doit être priorisé même si cela signifie décevoir l’autre personne, car certaines différences sont irréconciliables. Il est essentiel de reconnaître que toutes les relations ne dureront pas éternellement et qu’il est normal d’agir en conséquence.
RUPTURE ET RÉPARATION
Il est difficile de pardonner et de surmonter les ressentiments quand un partenaire trahit notre confiance. Pour réparer une relation endommagée, de nouvelles méthodes de communication, de résolution des conflits et de reconstruction de la confiance doivent être envisagées, ainsi que des comportements bienveillants et une écoute émotionnelle.
3/4 – Comment nous changeons
Explorer la nouveauté, pour le meilleur et pour le pire
COMMENT SORTIR DE L’IMPASSE
Pour sortir de l’impasse, il est crucial de reconnaître et de briser les vieux schémas autodestructeurs qui alimentent nos craintes et inhibent notre authenticité. iI est parfois préférable de mettre un terme à une relation plutôt que d’essayer de résoudre un conflit, c’est moins destructeur et essentiel pour notre épanouissement. L’adaptation et la volonté de changer nos habitudes sont essentielles pour naviguer les défis et nous ajuster aux aléas de la vie.
LE CHANGEMENT PEUT ÊTRE LIBÉRATEUR
Le changement, bien que souvent difficile, peut être libérateur car il nous permet de nous éloigner des attentes imposées et de suivre nos propres sentiments. Il est crucial pour notre stimulation mentale et émotionnelle. Explorer de nouveaux environnements enrichit notre estime de soi, comme démontré par des expériences sur des rats.
COMMENT CHANGER LES VIEILLES HABITUDES
Pour changer de vieilles habitudes, commencez par dessiner plusieurs cercles sur une grande feuille de papier. Au centre, inscrivez des activités dans lesquelles vous vous sentez à l’aise. Dans les cercles extérieurs, notez progressivement des activités nécessitant plus d’effort ou qui vous font peur. L’idée est de s’aventurer petit à petit hors de votre zone de confort, en ignorant les opinions des autres, pour élargir cette zone et essayer de nouvelles expériences. Progressivement, ce qui était autrefois effrayant deviendra plus familier. La leçon à retenir, c’est que le changement demande de la pratique.
LE CHANGEMENT S’ACCOMPAGNE DE PERTES
Le changement implique souvent des pertes, surtout lorsqu’il est non désiré et imposé. Lorsqu’une relation évolue, des éléments de l’ancienne relation ou mode de vie peuvent disparaître. Accepter la nécessité de faire son deuil est une partie essentielle du processus de changement. La reconnaissance de ces pertes permet de mieux gérer et accepter le changement.
ACCEPTER DE VIEILLIR
Le vieillissement amène des défis physiques et émotionnels, souvent marqués par la perte de mobilité et un changement de perception de soi, surtout pour les femmes en raison des stéréotypes de la société. Il s’agit de faire le deuil des années passées et de réviser nos attentes en matière de beauté. Se focaliser sur nos relations significatives et apprécier le moment présent permettent de trouver la joie et l’épanouissement.
FAIRE FACE AU DEUIL
La douleur ne doit pas être combattue mais acceptée et intégrée comme faisant partie de notre processus de guérison. Plutôt que de repousser le chagrin, soyons bienveillant(e) envers nous-même et acceptons nos larmes comme l’expression de l’amour. La perte est complexe et peut s’étendre au-delà des êtres chers, impliquant aussi des aspects personnels tels que la santé ou des changements physiques. Le deuil est un voyage émotionnel nécessaire pour retrouver l’équilibre. Maintenir des rituels familiers peut aider à apaiser la douleur.
4/4 – Comment nous trouvons le contentement
Découvrir la paix intérieure, l’épanouissement et le sens de la vie
GÉRER LE STRESS ET L’ANXIÉTÉ
Le stress fait partie de toutes les étapes de la vie ; il peut être bénéfique car il garde notre cerveau actif mais peut être nuisible s’il est excessif. L’anxiété peut être gérée en observant et en notant ses peurs. Les mécanismes d’adaptation peuvent inclure la discussion, la méditation, la psychothérapie, et l’exercice physique.
VAINCRE VOTRE CRITIQUE INTÉRIEUR
Nous avons toutes et tous une voix autocritique en nous. Adoptée souvent durant l’enfance en écho à nos figures éducatives, cette voix peut mener à une insatisfaction constante, en dépit de nos accomplissements personnels. Nous pouvons dire simplement « bonjour » à cette voix et nous en distancier.
SERVIR DE BOUC ÉMISSAIRE
Notre critique intérieur peut être très puissant chez certaines personnes. Ce critique se développe souvent à partir des croyances et comportements adoptés durant l’enfance, surtout si l’on a été mal traité(e) ou insuffisamment approuvé(e). Cette autocritique constante pousse certain(e)s à vouloir prouver leur valeur, mais même lorsqu’ils atteignent leurs objectifs, ce qui crée un cercle vicieux de doute et d’insatisfaction personnelle.
« Nous n’avons pas besoin de prendre au sérieux les pensées envahissantes : il nous suffit de les observer sans les incarner pour autant. C’est souvent la clé d’une vie plus heureuse. »
COMMENT TRAITER LES TRAUMATISMES
Le traitement des traumatismes implique diverses approches, notamment la thérapie médicamenteuse, la thérapie par la parole et les thérapies psychocorporelles. Une stratégie efficace, conçue par Walter Mischel, est de prendre du recul en rédigeant un récit à la troisième personne, ce qui aide à mieux comprendre l’événement sans se faire du mal. Il est crucial de reléguer le traumatisme dans le passé pour éviter qu’il ne continue à affecter le présent. Faire face aux traumatismes en les verbalisant graduellement permet de reprendre le contrôle, bien que cela nécessite des précautions pour éviter de revivre les douleurs initiales.
TROUVER L’ÉPANOUISSEMENT
Le bonheur est un plaisir à court terme tandis que le contentement est un état de satisfaction durable. Pour atteindre un état de contentement, il est crucial d’accepter toutes les émotions, agréables et difficiles, et de les utiliser comme guide pour vivre s vie.
NOTRE QUÊTE DE SENS
Il convient de différencier bonheur éphémère et contentement durable pour atteindre le bien-être. Le bonheur est un état de plaisir passager, tandis que le contentement est un état de satisfaction à long terme. Le livre met l’accent sur l’acceptation de toutes nos émotions pour nous guider dans la vie.
ÉPILOGUE
L’autrice nous encourage à nous pardonner nos propres erreurs comme à pardonner celles des autres, et à nous engager dans une introspection équilibrée sans nous laisser définir par des étiquettes. Philippa Perry souligne l’importance de comprendre nos émotions, d’améliorer nos relations aux autres et d’accepter nos limites. Elle souhaite que la lectrice ou le lecteur utilise les idées du livre pour se développer tout en restant ouvert(e) aux autres points de vue.
Ne considérez pas le deuil comme une épreuve à « surmonter »
mais plutôt à « ressentir ».
Liez- vous d’amitié avec la douleur et la tristesse.
À propos de Philippa Perry
Philippa Perry (née le 1er novembre 1957), est psychothérapeute depuis plus de 20 ans et autrice britannique. Elle collabore à l’Observer Magazine où elle tient une rubrique dans laquelle elle répond aux questions des lecteurs. Autrice à succès, son livre Vous auriez aimé que vos parents lisent ce livre, s’est vendu à 2 millions d’exemplaires et a été traduit dans 46 langues.
Barbara Reibel
Coach Happiness, Formatrice, Autrice et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et des blogs En 1 mot & Humour Me By Barbara
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