Bonnes résolutions sans stress
Psycho, Coaching
20 janvier 2017
[social_warfare]

Pourquoi 9 bonnes résolutions sur 10 prises en début d’année échouent-elles ? Et pourquoi est-ce nocif pour notre cerveau ? Enfin, que faut-il faire pour pour réussir un processus de changement ? Réponse en 6 étapes.

Les bonnes résolutions prises en début d’année ne sont pour ainsi dire jamais tenues

En 2007, une étude menée par Richard Wiseman de l’Université de Bristol impliquant 3 000 personnes a montré que 88% des bonnes résolutions de la nouvelle année échouaient. C’est à peu près les statistiques que l’on retrouve un peu partout : en moyenne 1 bonne résolution sur 10 est tenue, autrement dit 9 échouent.

Les résolutions non tenues ancrent l’échec

Plus inédit, le fait de prendre des bonnes résolutions serait nocif. C’est en tout cas ce qu’explique Cyrinne Ben Mamou une coach canadienne qui est aussi Docteure en neurosciences dans une vidéo postée sur You Tube. Elle explique que l’échec est toxique.

Pourquoi ? Parce que notre cerveau a tendance à consolider nos habitudes, bonnes ou mauvaises. Tout ce qui se répète à tendance à s’ancrer dans notre subconscient. Autrement dit, chaque année 9 personnes sur 10 qui prennent de bonnes résolutions mais ne vont pas les tenir, vont ancrer en eux une croyance d’échec.

En gros, cela donne : « je voudrais bien changer mais je sais que je ne vais pas y arriver ». Et ainsi l’échec est programmé. Un changement raté à répétitions, ça laisse des traces au niveau neurologique, ça crée une habitude de rater des changements.

Pourquoi les bonnes résolutions échouent-elles ?

On est quand même très motivé au moment où on les fait, alors regardons un peu plus attentivement les causes de cet échec. J’y vois 2 raisons principales :

  • La date choisie est artificielle : le 1er de l’An

Le fait de prendre des résolutions à une date imposée par l’extérieur et non dictée par nos propres rythmes est une erreur.

Si mon objectif est de perdre du poids, j’y arriverai sans doute plus facilement au printemps et en été, au moment où les repas s’allègent et les fruits et légumes sont plus abondants qu’en hiver, au quand raclette et choucroute sont à l’honneur !

Si je veux diminuer mon stress, il vaut mieux que je planifie un programme Destress ou un cours de yoga à un moment où mon agenda est moins chargé.

  • Le processus est négligé

Très souvent, nous nous concentrons sur le résultat : perdre du poids, faire du sport, ne plus fumer,… mais nous oublions que pour y arriver il y a tout un processus de changement à mettre en place.

Il faut bien comprendre qu’entre le point A (situation actuelle) au point B (résultat souhaité), l’écart est important et que si nous ne prenons pas conscience du processus à mettre en œuvre, c’est voué à l’échec.

Car il faut réaliser que la situation actuelle qu’elle nous plaise ou non est le résultat de nos habitudes de vie. Donc pour obtenir des résultats différents, nous allons devoir non seulement abandonner des anciennes habitudes mais aussi adopter de nouvelles habitudes. Et pour les adopter nous devrons mettre en place ce fameux processus de changement.
Prenons l’exemple du club de fitness. S’inscrire dans un club de fitness n’est pas un processus ou un changement d’habitude, c’est une action ponctuelle, un premier pas, nécessaire mais pas suffisant.

Donc : laissez tomber vos bonnes résolutions !
Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas initier un processus de changement, loin de là.

Que faire si l’on souhaite changer quelque chose dans sa vie ?

« C’est de la folie de penser qu’en faisant tout le temps la même chose vous pouvez obtenir des résultats différents. »
Albert Einstein

On va voir ensemble les 6 étapes pour réussir un processus de changement, lequel ne peut pas se faire d’un simple claquement de doigts. Il va falloir y revenir régulièrement et consciemment.

Je conseille de mettre l’objectif par écrit. Certaines personnes aiment bien écrire un journal, d’autres préfèrent prendre des notes sur leur iPhone, peu importe.

1. Choisir un – et un seul – objectif à la fois

Le fumeur, obèse, sédentaire qui cherche l’âme sœur devra choisir un seul aspect à améliorer pour commencer. Dans la blogosphère, je peux vous citer le cas de Léo Babauta, blogueur californien qui était fumeur, en surpoids parce qu’il mangeait de la junk food, sédentaire et endetté jusqu’au cou, et qui a remis, petit à petit de l’ordre en lui et dans vie. Il a publié son témoignage sur un blog qu’il a créé, zenhabits.com, et il est devenu le spécialiste du minimalisme et du désencombrement. Preuve que ça marche, quand on s’engage au long cours et progressivement.

2. Formuler un objectif positif et au long cours

par ex. perdre du poids, ce n’est pas une motivation positive. Rééquilibrer durablement son alimentation, l’est. Essayez toujours de coller une valeur importante à vos yeux à votre objectif. Quelle est la valeur que vous cherchez à honorer ?Par ex. je veux arrêter de fumer parce que c’est mauvais pour la santé, même si c’est vrai, ce n’est pas une valeur. Mais je veux arrêter de fumer parce que ça va me permettre de rester en meilleure santé à long terme et je vais pouvoir marcher sans être essoufflé… il peut y avoir plusieurs enjeux, plusieurs valeurs … il faut bien les clarifier.Renforcer la formulation de son objectif en y ajoutant une perspective de temps, permet d’inscrire nos efforts dans la durée. Cela les rend plus réalistes car souvent on place la barre moins haut quand on sait qu’il va falloir tenir la distance.

3. Se donner les moyens d’y parvenir

S’inscrire dans un club de fitness, c’est un premier pas, mais ça ne suffit pas. Il faut se donner les moyens d’y aller.3x par sem nous allons devoir renoncer à des activités nécessaires comme préparer à manger et faire les devoir avec les enfants ou des activités qui pourtant nous font du bien comme par ex, sortir au cinéma ou au restaurant, traîner à la maison en pyjama.Comment vous allez réorganiser votre vie pour faire de la place à ces nouvelles activités ? Organiser une baby sitter s’’il faut le soir.Par ex. inscrire les entraînements dans son agenda comme un rendez-vous. Prendre rv avec soi-même.

4. Identifier ses résistances et trouver des stratégies de remplacement

Comment vous allez aborder les soirées où vous êtes très fatigué ou vous aurez eu une dure journée, du stress ? C’est ça les résistances, ce sont des raisons très tentantes de laisser tomber.En plus, toute habitude négative nous procure des bénéfices ! Et il faut les identifier. Cela peut être un besoin important comme par exemple : je fume pour me détendre donc il va falloir trouver un autre moyen de se détendre pour répondre à ce besoin autrement qu’en fumant. Je peux par ex apprendre des techniques de relaxation. Mais ça peut aussi être un plaisir. Je mange du sucré parce que ça me fait plaisir. Comment je vais remplacer ce plaisir à présent que je veux apprendre à manger moins sucré ?Il va falloir trouver des stratégies de remplacement, de stratégies pour contourner ces moments difficiles.Il faut aussi se préparer aux rechutes. Certaines personnes décident d’abandonner une mauvaise habitude et le font du jour au lendemain et c’est tant mieux pour elles mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il faut bien vous mettre dans la tête que la rechute peut faire partie d’un processus réussi. Tout est une question de regard et vous pouvez très bien accepter ces retours temporaires en arrière pour ce qu’ils sont, une simple rechute, rien de plus qui ne remettent pas en question l’objectif final.Revenez dans votre processus dans tous les cas, maintenez le cap quels que soient les obstacles qui se dressent sur votre route, repensez ou relisez ce que vous avez mis par écrit. Les rechutes prouvent qu’il y a une résistance au changement donc qu’il y a un changement qui s’opère !

5. Célébrer les petites victoires

Se récompenser lorsque l’on a atteint les petits objectifs réalisables. 2 kilos de perdus ? On s’offre une séance de shopping. 1 semaine sans cigarette ? on s’offre une séance de shopping. 1 mois de fitness ? on s’offre une séance de shopping…. je plaisante ! À chacun de trouver ce qui la ou le motive.C’est le moment de réévaluer votre objectif, vos valeurs, de faire un état des lieux. Je vous conseille d’ailleurs de dresser un bilan une fois par semaine. Consolidez ce qui marche pour vous et changez ce qui est trop difficile.

6. Se faire accompagner (« accountability partner »)

Par quelqu’un qui va être le témoin conscient et engagé de votre processus. Ça peut-être votre conjoint(e), un ou une amie, ça peut-être aussi un coach ou un autre professionnel en qui vous avez confiance.Cette personne doit être une personne de confiance, bienveillante, qui va vous soutenir et vous remonter le moral, surtout en cas de rechute. On peut aussi s’engager à deux pour atteindre le même objectif et du coup se soutenir mutuellement.Ça peut être aussi un site internet où vous prenez les autres participants de votre souhait de changement et vous postez régulièrement votre état des lieux, comme par exemple le Défi des 100 jours de Lilou Macé qui compte aujourd’hui plus de 40,000 participants francophone dans le monde.Il existe aussi des applis qui permettent de noter sa progression et qui incorporent des rappels, des textes de motivation, des encouragements, des statistiques etc. : Goalmap, le Coach dans la poche.

En conclusion

Un changement réussi ça se planifie et ça se prépare. D’autant que très souvent, il va y avoir plusieurs changement et réorganisation à faire autour de cette nouvelle habitude. Il faudra transformer d’autres habitudes pour intégrer un changement durable dans votre vie.

Le 1er janvier n’est pas nécessairement le meilleur moment de l’année pour mettre en place un changement. Il vaut mieux faire un choix conscient, précis, que l’on met en place plutôt qu’énumérer une liste de bonnes résolutions qui seront mortes et enterrées début février.

Pour bien amorcer cette année 2017, je vous encourage à prendre en main un seul changement, un seul, et de réussir à en faire une nouvelle habitude qui vous aide à transformer positivement votre vie.

Exercice de visualisation

Pour cela, j’aimerais vous inviter à réfléchir par vous-même à un changement que vous aimeriez faire, une nouvelle habitude que vous aimeriez prendre, une mauvaise habitude que vous aimeriez abandonner. Prenez quelques secondes pour y penser, chacun pour soi.

C’est fait ? Lorsque vous avez trouvé ce que vous aimeriez changer, pensez à une situation qui a été très positive pour vous.

À présent, j’aimerais vous proposer un exercice de visualisation inspiré de la PNL dans lequel vous allez fermer les yeux et écouter ma voix pendant quelques minutes en visualisant sur votre écran mental une situation

Installez-vous confortablement sur votre chaise et fermez les yeux. Commencez par prendre plusieurs respirations lentes et profondes. A présent, vous allez vous souvenir d’un moment de votre vie où vous étiez pleinement confiant, satisfait, fier de vous. Rappelez-vous des pensées que vous aviez à ce moment-là, essayez de revivre par tous vos sens cette situation précise dans laquelle vous étiez bien, euphorique, reconnectez-vous à vos émotions du moment. Essayez de visualiser tous les détails liés à ce souvenir.

Une fois que vous vous sentez bien ancré dans ce moment positif de votre vie, visualisez l’objectif que vous vous êtes fixé, la nouvelle habitude à prendre, et imaginez que vous avez atteint cet objectif. Ça y est, vous avez réussi à changer ce que vous vouliez changer et vous ressentez exactement le même bien-être, la même euphorie, le même sentiment d’accomplissement que dans la situation que vous étiez en train de revivre. En fait, ces deux moments ne font plus qu’un. Constatez à quel point ces deux expériences sont similaires et combien la réussite de votre objectif est gratifiante.

Restez dans cet état d’esprit quelques instants. Sachez que vous pourrez y revenir à tout moment sur votre écran mental. Il vous suffira de convoquer la sensation de plénitude que vous avez déjà vécue pour l’associer à votre objectif du moment. Prenez quelques inspirations puis, revenez tout doucement à l’ici et maintenant et rouvrez les yeux.

J’aimerais conclure sur cette citation de Philippe Leclair, ancien sportif de haut niveau reconverti dans le coaching :

« Quand tu as un but, soit tu te donnes les moyens, soit tu te trouves des excuses. »

Bon cheminement !

Barbara Reibel

Barbara Reibel Coach Happiness

Barbara Reibel

Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot

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